À Grand-Popo, le mardi 21 octobre 2025, la Cour suprême a réuni magistrats, auditeurs et greffiers
de la Chambre administrative pour son quatrième atelier sur la gestion du contentieux électoral communal. Sous le souffle apaisant de l’océan, deux jours d’échanges ont été consacrés à revisiter les pratiques, consolider les acquis et anticiper les défis des prochaines élections communales de 2026.
Cette rencontre, tenue sous la présence effective du Président de la Cour suprême, illustre la volonté de l’institution de tirer les leçons du passé pour mieux préparer l’avenir de la justice électorale béninoise. Dès l’ouverture, le Président de la Chambre administrative, le Professeur Ibrahim David Salami, a planté le décor en comparant le juge électoral à un phare dans la nuit, guidant les navires vers la sécurité. Pour lui, le juge du contentieux électoral est un repère indispensable qui éclaire le chemin de la démocratie, transforme le doute en certitude et la contestation en confiance.
Le Professeur Salami a salué la vision du Président de la Cour suprême, dont le leadership a permis la tenue régulière de ces ateliers de renforcement des capacités. Il a rappelé que le juge béninois s’est aguerri au fil des scrutins et construit une expertise reconnue. Selon lui, les magistrats n’ont plus droit à l’erreur et doivent maintenir l’excellence qui caractérise la Cour suprême depuis le renouveau démocratique.
Le Président de la Cour suprême Victor Dassi ADOSSOU est revenu sur le contentieux des élections communales de 2020, rappelant que la Cour avait relevé un défi majeur en statuant sur l’ensemble des recours dans les délais légaux, fixés à six mois. Plus de deux cent soixante (260) dossiers avaient été examinés en un temps record, preuve de l’efficacité et de la rigueur de la juridiction.
Mais loin de s’en réjouir pleinement, il a tenu à souligner les contraintes rencontrées : difficultés organisationnelles, manque d’accès à Internet, adresses incomplètes des requérants, autant d’obstacles qui ont compliqué le travail en amont du contentieux. Ces expériences doivent désormais servir de levier d’amélioration : la Cour doit anticiper, s’adapter à l’évolution de la législation et renforcer ses outils pour prévenir de nouvelles difficultés.
Le Président de la Cour suprême a également rendu hommage au Président Étienne Marie Fifatin, l’un des pionniers de la gestion du contentieux électoral. Sa présence à cet atelier illustre la continuité d’une tradition d’excellence au sein de l’institution. « Avec lui, l’on découvre la science, la rigueur et la technique », a-t-il confié, reconnaissant en cet aîné une figure de référence pour les générations de magistrats.
Il a rappelé que le droit électoral, par nature, n’est pas une science exacte : les approches peuvent diverger, notamment dans l’appréciation du principe de sincérité, mais l’objectif demeure le même, celui de garantir que la volonté populaire exprimée dans les urnes soit respectée par le juge du contentieux.
Au-delà des bilans, ce quatrième atelier constitue un cadre d’analyse critique et de projection. Les communications prévues au cours de ces journées viendront éclairer les enseignements du scrutin de 2020, revisiter les pratiques et identifier de nouvelles pistes pour améliorer la gestion du contentieux à venir. Dans la continuité des éditions précédentes, la Cour suprême réaffirme son engagement pour une justice électorale toujours plus efficace, crédible et au service de la démocratie béninoise.
Cell. Com. Cour suprême
CLIQUER ICI POUR VOIR TOUTES L'ACTUALITÉS








