Après la cérémonie d'ouverture du VIIIᵉ congrès de l’Association

des Hautes Juridictions de Cassation des pays ayant en partage l’usage du français (AHJUCAF), les hauts magistrats et professeurs d'université venus de divers horizons francophones ont eu le privilège de franchir les portes d’un lieu unique au Maroc : le Musée de la Magistrature implanté au cœur du conseil supérieur du pouvoir judiciaire.

Ce musée est bien plus qu’un simple espace d’exposition ; il se révèle être un véritable conservatoire vivant des attributs de la justice marocaine. Les congressistes, sous le guide éclairé du Président M'hammed Abdenabaoui, Premier président de la Cour de cassation du Royaume et de la conseillère à la coopération et aux relations internationales dame MAZOUZ Saloua, ont ainsi plongé dans les profondeurs d’un patrimoine méconnu, jalousement préservé dans plusieurs compartiments d'un immeuble et soigneusement mis en valeur.

Dès les premières salles, le visiteur de ce musée est frappé par l’atmosphère solennelle qui règne dans ce sanctuaire de la mémoire judiciaire. Des robes d’audience d’époques diverses, de la toge sobre des premiers magistrats du protectorat aux tenues actuelles, sont conservées fièrement les unes, dans des vitrines soigneusement éclairées et les autres, portées à des mannequins de la toque aux souliers.

À côté, de vieux arrêts jaunis par le temps racontent, à mots feutrés, dactylographiés et même numériquement saisis, les pages oubliées de la justice coloniale et des premiers pas de la magistrature au Maroc.

Le parcours réserve bien d’autres trésors auxquels les visiteurs comme le Président de la Cour suprême du Bénin Victor Dassi ADOSSOU, le procureur général Saturnin AFATON, le Président de la chambre judiciaire André Vignon SAGBO et le conseiller Wilfrid ARABA, le secrétaire général de l'AHJUCAF le Président Jean Paul JEAN sont restés très admiratifs : des fauteuils et des tables en bois massif sculptés et sur lesquels prenaient place les juges d’autrefois, des téléphones fixes de différentes générations, témoins silencieux de la lente modernisation des outils de communication au sein des juridictions, ou encore une précieuse collection de registres, d’actes et de sceaux. Tout y est minutieusement conservé, comme pour rappeler aux magistrats d’aujourd’hui les fondations solides sur lesquelles repose leur mission.

Pour les participants aux congrès de l'AHJUCAF, cette visite a été bien plus qu’une simple parenthèse culturelle ou touristique. Elle a offert un instant de réflexion, de retour aux sources, et un hommage vibrant à celles et ceux qui, hier comme aujourd’hui, consacrent leur vie au service de la loi.

À l’issue de cette immersion, nombreux sont les magistrats et présidents des hautes juridictions à saluer l’initiative marocaine d’ériger ce lieu de mémoire. Tous sont repartis avec le sentiment d’avoir touché du doigt un pan essentiel de l’âme judiciaire du Royaume, un héritage qu’il appartient désormais à chacun de préserver, de transmettre et d’enrichir.

En franchissant le seuil de ce musée de la Magistrature, les visiteurs sont convaincus que l'expérience marocaine ne manquera pas de leur insuffler de lumineuses idées à leurs retours respectifs dans leurs juridictions.

Cell.Com.Cour suprême du Bénin

 

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