Quinzième rencontre d'échanges entre la Cour suprême du Bénin et
les ordres professionnels de la justice : un véritable creuset de dialogue entre praticiens du droit et la haute Juridiction.
La cour d'appel de Parakou abrite les travaux de la quinzième édition de cette rencontre ouverte ce jeudi 26 juin 2025 par le Président de la Cour suprême Victor Dassi ADOSSOU en présence du procureur général près la Cour suprême, des présidents de chambre de la haute Juridiction, des représentants du Garde des sceaux et du préfet du Borgou. Y prennent également part, des conseillers et avocats généraux de la Cour suprême, des magistrats des cours et tribunaux, des greffiers, des avocats, des huissiers de justice, des notaires, des commissaires-priseurs ainsi que des experts.
La tenue périodique, devenue désormais régulière de cette rencontre interjudiciaire, répond à la volonté de la Cour suprême d'assumer pleinement sa mission d'accompagnement, de régulation et d'animation du système judiciaire, contribuant ainsi à l'amélioration du service public de la justice et à la consolidation de l'État de droit.
Après la deuxième édition de cette rencontre tenue en 2013 à Parakou, c'est la deuxième fois que la cité des Kobourous accueille cette manifestation scientifique. Un honneur pour le premier responsable de la Cour d'appel de Parakou le Président Florentin GBODOU dont la juridiction en abrite les travaux.
Le représentant du préfet du Borgou se réjouit particulièrement de cet honneur en ce sens qu'au nombre des thématiques à aborder figure une, fait-il savoir, qui fait l'actualité sociale et judiciaire dans son département. Il s'agit de l'acquisition des terres en zones rurales. De cette communication, il affirme beaucoup espérer pour ses concitoyens et souhaite plein succès aux travaux.
Les attentes du Garde des sceaux dont le soutien à cette belle initiative de la Cour suprême ne se marchande plus, sont d'autant plus grandes, fait savoir son représentant, le directeur de cabinet, qu'il remercie le Président et les membres du bureau de la Cour suprême pour le maintien de cette dynamique en parfaite synergie avec la vision du ministère de la justice. Il reste déjà convaincu que les riches débats que susciteront les communications renforceront l'efficacité de l'action judiciaire dans un contexte où les défis se multiplient et où les citoyens sont de plus en plus exigeants. C'est pour cela qu'il déclare : « Si ce cadre d'échanges n'existait pas, il aurait fallu l'inventer» félicitant les acteurs pour la tenue de sa régularité.
La Cour suprême, en organisant ce dialogue avec les juridictions du fond et les différents ordres professionnels de la justice, assume donc sa mission d'unification de la jurisprudence et de garantie de la sécurité juridique. Son Président rappelle à cet effet que le contexte mondial et national dans lequel ils exercent leurs diverses fonctions est marqué par des mutations rapides, des tensions sociales accrues et des attentes fortes à l'égard de l'institution judiciaire. Il faudra donc se mettre au pas afin de répondre efficacement aux besoins de justice exprimés.
Les trois communications ayant marqué la première journée ont été si riches en informations et en échanges que les participants ont estimé qu'il n'y aurait pas eu meilleure thématique que celle ayant ouvert les travaux de cette quinzième rencontre, tant elle est d'actualité. Il s'agit Des relations entre la Cour suprême, les juridictions du fond et les ordres professionnels de la justice à l'ère de la dématérialisation présentée en panel sous la modération du Président Victor Dassi ADOSSOU par l'APDP, l'Autorité de Protection des Données à caractère Personnel représentée par son président Luciano HOUNKPONOU et le directeur des systèmes informatiques du ministère de la justice.
Les deux communications ayant suivi ont porté, l'une sur l'étendue et les limites de l'information du public par le parquet sur une procédure judiciaire pendante, présentée par Olushégun TIDJANI-SERPOS, procureur de la République près le TPI de Cotonou en panel avec maître Brice HOUSSOU avocat au barreau du Bénin et l'autre, sur les enjeux et défis de l'acquisition des terres en zones rurales présentée par maître Denis Coovi YEHOUENOU, notaire sous les modérations respectives du procureur général près la Cour suprême Saturnin AFATON et du Président de la chambre judiciaire de la haute Juridiction André Vignon SAGBO.
La deuxième et dernière journée s'annonce aussi avec des thèmes en parfaite harmonie avec l'actualité judiciaire nationale. Le Président de la Cour suprême a remercié au terme de cette première journée tous les communicateurs et participants pour la qualité de leurs contributions qui donnent une fois de plus la preuve de la pertinence de ces rencontres.
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