Du 15 au 23 avril 2025, vingt et un (21) auditeurs de justice ont participé à un stage d’immersion en contentieux
administratif à la Cour suprême du Bénin. Cette initiative, portée par le garde des Sceaux, vise à renforcer les compétences des jeunes magistrats et à répondre efficacement aux défis de la justice administrative . Durant ces deux semaines d’apprentissage au sein de la Haute juridiction, ils ont bénéficié de l’encadrement du président de la Chambre administrative, Ibrahim David SALAMI, qui leur a transmis son expertise avec rigueur et engagement. Leur séjour s’est clôturé par un atelier animé par le président et les membres de la Chambre administrative, pour marquer ainsi la fin d’une formation intense et enrichissante.
Ce stage s'est déroulé en deux étapes : une phase théorique et une phase pratique, a permis aux jeunes magistrats d'approfondir leurs connaissances en contentieux administratif et de mieux appréhender les exigences de cette spécialisation.
Le président de la Chambre administrative a insisté sur l’importance de cette immersion, considérant qu'elle constitue une étape cruciale dans la carrière des auditeurs de justice. Ils bénéficient ainsi d’une formation privilégiée, dispensée par les meilleurs spécialistes en la matière au Bénin et au sein du CAMES.
Désormais, ces jeunes magistrats se doivent d’être les ambassadeurs du contentieux administratif et de porter haut la mission qui leur est confiée. Leur rôle ne se limite pas seulement à la gestion des affaires administratives, mais s’étend également au désengorgement des juridictions de fond, une responsabilité qui repose sur leur engagement et leur professionnalisme.
Le procureur général, malgré un agenda chargé, a tenu à participer à cet échange et a rappelé aux auditeurs de justice l’importance de valoriser les connaissances acquises au cours de cette immersion. Il a particulièrement insisté sur un principe fondamental de la procédure administrative :
« La procédure administrative est écrite. Une bonne instruction implique que le juge rapporteur ait minutieusement analysé les éléments du dossier. Si un débat survient à l’audience, cela signifie que l’instruction n’a pas été menée correctement et que certains aspects du dossier restent à éclaircir. Dans ce cas, il faut reprendre l’instruction avant de poursuivre. Il est essentiel que tout soit consigné conformément à la loi. »
Il encourage ainsi les jeunes magistrats à embrasser pleinement cette spécialisation et à contribuer activement au développement du contentieux administratif. Ce sont les premiers de leur génération à s'engager dans cette voie prometteuse, qui leur ouvrira de nombreuses perspectives.
Le président de la Cour suprême, Victor ADOSSOU, a exprimé sa satisfaction quant à l’organisation de ce stage et à l’implication du président de la Chambre administrative. Il a également salué l’engagement du parquet général, des présidents de section, des conseillers de la Chambre, des auditeurs et des greffiers, qui ont tous contribué au succès de cette formation.
Convaincu de la pertinence de cette expérience, il estime que chaque participant en ressort plus aguerri et mieux préparé à exercer la justice administrative avec rigueur et dévouement. Il encourage ces jeunes magistrats à continuer à approfondir leurs connaissances et à ne jamais cesser d’apprendre, car en deux semaines, il est impossible de maîtriser pleinement toutes les subtilités du contentieux administratif.
« Cette immersion n’est qu’un début. Vous avez acquis des bases solides, mais le véritable apprentissage se construit sur la durée. Continuez à vous perfectionner et à développer votre expertise. »
Ainsi, ce stage d’immersion marque une étape importante dans le parcours de ces magistrats et leur ouvre de nouvelles perspectives pour une carrière prometteuse au sein de la justice administrative.
Cell. Com Cour Suprême