Le président de la Cour suprême a pris part à Paris les 6 et 7 juin 2024 à la journée de la francophonie placée sous

le thème " l'académie des sciences d'outre-mer interpelle la francophonie". La journée marquée par une visite touristique et des panels de communication a pris fin dans la soirée de ce vendredi.

Invité par l'Académie des sciences d'outre-mer, le Président de la Cour suprême du Bénin en sa qualité de président de l'association africaine des hautes juridictions francophones a pris part aux travaux de cette journée de la francophonie. Ces travaux ont d'abord démarré par une visite touristique à la cité internationale de la langue française à Villiers-Cotérêts-Maux où les participants ont eu l'occasion de visiter les grands auteurs de l'espace francophone du monde et diverses œuvres littéraires. La délégation s'est ensuite ébranlée vers le musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux où la visite guidée leur a permis de parcourir l'exposition temporaire 2024 "Combattre loin de chez soi, l'Empire colonial français dans la grande guerre" relatant les désastres de la guerre de 1914.

La journée du vendredi a quant à elle été essentiellement consacrée aux communications et débats après la cérémonie d'ouverture au cours de laquelle le Président Victor ADOSSOU, président de l'Association Africaine des Hautes Juridictions Francophones a délivré un message dans lequel il a insisté sur les valeurs portées par la francophonie et que partagent d'ailleurs les juridictions des états membres. Il fait aussi remarquer par ailleurs selon plusieurs exemples en Afrique francophone, qu'il y a une déception des citoyens vis-à-vis de l'état démocratique et s'interroge. Pourquoi les coups d'état sont-ils soutenus et épaulés par certaines grandes nations? Pourquoi en sommes-nous arrivés là malgré les textes qui ont partagé les valeurs dans lesquelles tous les pays se sont retrouvés?

En attendant les réponses appropriées à ces questionnements, il suggère à la francophonie de reprendre les conférences des ministres de la justice afin de permettre d'avoir le niveau exact de fonctionnement des systèmes judiciaires des Etats membres. Il estime que la formation des juges pour faire face aux nouveaux défis du temps devrait aussi être une priorité de la francophonie parce que le droit se complexifie de jour en jour. Enfin, il suggère à la francophonie de penser à la création d'un observatoire de l'indépendance de justice, non pas pour être gendarme des Etats mais pour anticiper sur les éventuelles crises constitutionnelles. Et à cet effet, il affirme en tant que Président de l'AA-HJF et de l'AHJUCAF la disponibilité de ces réseaux ainsi que celle de l'Association des conseils supérieurs de la magistrature, de l'association francophone des barreaux à participer à toutes les réflexions pour l'aboutissement de ce projet.

Cell.Com.Cour suprême du Bénin

 

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